Dragon 2 - Anomalie lors d'une mise à feu statique
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Je pense, comme jmfret, qu'il y a nécessairement des détecteurs de fuite d'ergol au sol avant et pendant les essais, ne serait-ce que pour la sécurité des personnels...
Hadéen- Donateur
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J'ai lu que l'explosion a eu lieu à T - 10 secondes environ de l'allumage.
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Thierz- Admin
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Effectivement, je l'ai aussi lu dans cet article : https://www.businessinsider.fr/le-vaisseau-crew-dragon-de-spacex-a-rencontre-une-anomalie-lors-dun-test-au-sol-ce-qui-pourrait-repousser-sa-premiere-mission-habitee-a-2020/
Florent D- Messages : 295
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Wakka a écrit:Hoo c'est de bon augure alors, cette histoire ...
Bah, je ne vois pas bien pourquoi ! Cela dit, cela coïncide probablement avec un évènement technique, genre ouverture d'une LV ou autre ...
Hadéen- Donateur
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Euh, je vois pas pourquoi se serait mieux :scratch: En dehors du système de sauvetage , qu'es qui peut dégage autant d’énergie? donc que sa vien du super draco, des réservoirs, du système de pressurisation de ces derniers (10s avant, ça colle bien) ou d'une vanne ou autre, sa change rien a la gravité du probleme.Wakka a écrit:Ce que je veux dire, c'est que ce n'est peut-être pas directement lié à un problème des Super Draco.
On peut supputer à loisir .... il faudra attendre les conclusions officielles si elles sont publiées.
Si ce sont les installations du segment sol ..... je m'interroge sur leur installation et leur contrôle. En effet le LZ1 .... à priori n'en a pas de fixe (zone d'atterrissage) .... donc leur banc d'essai à cet endroit est provisoire non ?
Quelles opérations ont été effectuées sur les Super-Dracos entre le retour de la capsule et leur allumage ... le sait-on ?
Si ce sont les installations du segment sol ..... je m'interroge sur leur installation et leur contrôle. En effet le LZ1 .... à priori n'en a pas de fixe (zone d'atterrissage) .... donc leur banc d'essai à cet endroit est provisoire non ?
Quelles opérations ont été effectuées sur les Super-Dracos entre le retour de la capsule et leur allumage ... le sait-on ?
montmein69- Donateur
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Dans la mesure où le but était de tester les moteurs Draco quelle autre source aurait pu provoquer une explosion ? parce que à part ces réservoirs et les moteurs je vois mal quel autre chose aurait pu provoquer cet accident.
Ce peut etre un défaut de l'armement du systeme, d'une vanne, car je pense que meme avant la mise à feu il y a tout un systeme qui se pré arme et se met en fonctionnement. si on peut que la mise à feu soit immédiate il faut un préallumage du systeme, c'est peut etre là que ça a été défaillant.
Ce peut etre un défaut de l'armement du systeme, d'une vanne, car je pense que meme avant la mise à feu il y a tout un systeme qui se pré arme et se met en fonctionnement. si on peut que la mise à feu soit immédiate il faut un préallumage du systeme, c'est peut etre là que ça a été défaillant.
C'est peut-être le sniper de Boeing qui cette fois-ci utilise un bazooka ? :D
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Thierz- Admin
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Un communiqué du NASAP (NASA Safety Panel)
https://arstechnica.com/science/2019/04/nasa-safety-panel-offers-more-detail-on-dragon-anomaly-urges-patience/
https://arstechnica.com/science/2019/04/nasa-safety-panel-offers-more-detail-on-dragon-anomaly-urges-patience/
Hayabusa2015- Messages : 651
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Un petit coup de Google translate et voilà (c'est pourtant pas compliqué!):
Le panneau (panel) de sécurité de la NASA offre plus de détails sur l'anomalie Dragon et appelle à la patience
"Le tir de huit SuperDracos a entraîné une anomalie."
Eric Berger - 25/04/2019, 18h40
La capsule en question est la même que celle qui a mené une mission de démonstration à destination de la Station spatiale internationale en mars. Samedi, le vaisseau spatial était en préparation pour un vol d'abandon de lancement cet été. Pendant le vol interrompu, le Dragon aurait décollé de la Floride avec un propulseur Falcon 9, puis aurait utilisé ses puissants moteurs SuperDraco pour montrer que le Dragon pouvait se dégager en toute sécurité de la fusée en cas de problème avec le propulseur avant ou pendant le vol.
"La mise à feu avait pour but de démontrer les performances des systèmes intégrés SuperDraco dans un environnement de type vibro-acoustique deux fois supérieur à celui du véhicule pour les environnements abandonnés", a déclaré Sanders. Sanders a expliqué que le test simulait la fusée Falcon 9 en dessous de l’engin spatial en train de se désagréger et de provoquer un abandon.
"Les tirs de 12 sections de service Dracos ont été effectués avec succès", a-t-elle déclaré, soulignant que les 12 plus petits moteurs Draco utilisés pour les manœuvres dans l'espace fonctionnaient normalement. "Le tir de huit SuperDracos a entraîné une anomalie", a conclu Sanders. Cela suggère que l'anomalie s'est produite pendant ou juste après le test SuperDraco. Sanders a également noté que SpaceX avait suivi tous les protocoles de sécurité pour le test et que personne n'avait été blessé.
Plus tard au cours de la réunion, une autre membre du comité de sécurité, l'ancienne astronaute Sandy Magnus, a déclaré comprendre le désir du public d'en savoir plus sur l'accident. Certaines personnes, y compris le comité de rédaction de l’Orlando Sentinel, ont demandé que davantage d’informations soient diffusées immédiatement.
Mais SpaceX et la NASA devraient disposer de plus de temps pour enquêter sur l'accident, a déclaré Magnus. "Nous savons que la récente catastrophe de SpaceX suscite beaucoup d’intérêt", a-t-elle déclaré. "Nous sommes patients." À l'heure actuelle, l'enquête en est encore à la sécurisation du lieu de l'accident, à la collecte de données et à l'établissement d'un calendrier chronologique pour l'anomalie afin de commencer à identifier une cause fondamentale.
La NASA et le comité de sécurité ont déclaré qu'il était trop tôt pour évaluer l'impact de cet échec sur le calendrier des tests d'abandon en vol prévus de SpaceX et de la première mission Dragon en équipage. L’agence travaillait déjà pour un vol d’équipage début octobre, mais il semble maintenant que cela risque d’être reporté au début de 2020 au moins.
Le panneau (panel) de sécurité de la NASA offre plus de détails sur l'anomalie Dragon et appelle à la patience
"Le tir de huit SuperDracos a entraîné une anomalie."
Eric Berger - 25/04/2019, 18h40
La capsule en question est la même que celle qui a mené une mission de démonstration à destination de la Station spatiale internationale en mars. Samedi, le vaisseau spatial était en préparation pour un vol d'abandon de lancement cet été. Pendant le vol interrompu, le Dragon aurait décollé de la Floride avec un propulseur Falcon 9, puis aurait utilisé ses puissants moteurs SuperDraco pour montrer que le Dragon pouvait se dégager en toute sécurité de la fusée en cas de problème avec le propulseur avant ou pendant le vol.
"La mise à feu avait pour but de démontrer les performances des systèmes intégrés SuperDraco dans un environnement de type vibro-acoustique deux fois supérieur à celui du véhicule pour les environnements abandonnés", a déclaré Sanders. Sanders a expliqué que le test simulait la fusée Falcon 9 en dessous de l’engin spatial en train de se désagréger et de provoquer un abandon.
"Les tirs de 12 sections de service Dracos ont été effectués avec succès", a-t-elle déclaré, soulignant que les 12 plus petits moteurs Draco utilisés pour les manœuvres dans l'espace fonctionnaient normalement. "Le tir de huit SuperDracos a entraîné une anomalie", a conclu Sanders. Cela suggère que l'anomalie s'est produite pendant ou juste après le test SuperDraco. Sanders a également noté que SpaceX avait suivi tous les protocoles de sécurité pour le test et que personne n'avait été blessé.
Plus tard au cours de la réunion, une autre membre du comité de sécurité, l'ancienne astronaute Sandy Magnus, a déclaré comprendre le désir du public d'en savoir plus sur l'accident. Certaines personnes, y compris le comité de rédaction de l’Orlando Sentinel, ont demandé que davantage d’informations soient diffusées immédiatement.
Mais SpaceX et la NASA devraient disposer de plus de temps pour enquêter sur l'accident, a déclaré Magnus. "Nous savons que la récente catastrophe de SpaceX suscite beaucoup d’intérêt", a-t-elle déclaré. "Nous sommes patients." À l'heure actuelle, l'enquête en est encore à la sécurisation du lieu de l'accident, à la collecte de données et à l'établissement d'un calendrier chronologique pour l'anomalie afin de commencer à identifier une cause fondamentale.
La NASA et le comité de sécurité ont déclaré qu'il était trop tôt pour évaluer l'impact de cet échec sur le calendrier des tests d'abandon en vol prévus de SpaceX et de la première mission Dragon en équipage. L’agence travaillait déjà pour un vol d’équipage début octobre, mais il semble maintenant que cela risque d’être reporté au début de 2020 au moins.
Spaceman- Messages : 2283
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Cela nous donne un article de presse bien long pour ne rien dire...
Hadéen- Donateur
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La même traduction par Deepl :D
Depuis qu'il a publié un bref communiqué samedi après qu'un essai de son véhicule Crew Dragon a donné lieu à une "anomalie", SpaceX n'a pas fait d'autres commentaires sur son enquête en cours. La NASA n'a pas dit grand-chose non plus, si ce n'est qu'elle a déclaré qu'elle participait à l'enquête et que l'agence avait "une confiance totale en SpaceX" pour comprendre et résoudre le problème qui semble avoir détruit la capsule de l'équipage.
Une réunion du comité consultatif sur la sécurité aérospatiale de la NASA, qui devait avoir lieu jeudi, a toutefois permis de mieux comprendre le problème qui s'est produit avec le véhicule Crew Dragon à l'installation SpaceX's Landing Zone 1 en Floride, près des deux sites de lancement de l'entreprise là-bas.
"L'événement s'est produit au cours d'un essai d'incendie statique effectué avant l'essai d'interruption en vol ", a déclaré Patricia Sanders, présidente du comité chargé de veiller à ce que la NASA ait une culture de sécurité saine et d'atténuer les risques dans la mesure du possible pendant le vol spatial.
La capsule Crew Dragon en question est la même que celle qui a effectué avec succès une mission de démonstration à la Station spatiale internationale en mars. Samedi, l'engin spatial était en préparation pour un vol de lancement et d'avortement cet été. Pendant le vol d'interruption, le Dragon aurait décollé de Floride avec un propulseur Falcon 9 et aurait ensuite tiré ses puissants moteurs SuperDraco pour montrer que le Dragon pouvait s'éloigner en toute sécurité de la fusée en cas de problème avec le propulseur avant ou pendant le vol.
"Le tir avait pour but de démontrer la performance des systèmes intégrés SuperDraco dans des environnements deux fois plus vibro-acoustiques au niveau du véhicule que dans des environnements d'avortement ", a déclaré M. Sanders. Sanders a expliqué que le test simulait la fusée Falcon 9 sous l'engin spatial et déclenchait un abandon.
"Le tir de 12 Dracos de section de service a été effectué avec succès ", dit-elle, notant que les 12 petits moteurs Draco utilisés pour les manœuvres dans l'espace fonctionnaient normalement. "Le tir de huit SuperDracos a provoqué une anomalie, conclut Sanders. Cela suggère que l'anomalie s'est produite pendant ou juste après le test SuperDraco. Sanders a également noté que SpaceX a suivi tous les protocoles de sécurité pour le test et que personne n'a été blessé.
Plus tard au cours de la réunion, un autre membre du comité de sécurité, l'ancienne astronaute Sandy Magnus, a déclaré qu'elle comprenait le désir du public d'en savoir plus sur l'accident. Certaines personnes, y compris le comité de rédaction de l'Orlando Sentinel, ont demandé que plus d'informations soient publiées immédiatement.
Mais SpaceX et la NASA devraient disposer de plus de temps pour enquêter sur l'accident, a déclaré M. Magnus. "Nous savons qu'il y a beaucoup d'intérêt concernant le récent accident de SpaceX," dit-elle. "Nous sommes patients." À l'heure actuelle, l'enquête en est encore à l'étape de la sécurisation du lieu de l'accident, de la collecte des données et de l'établissement d'un échéancier pour que l'anomalie puisse commencer le processus de détermination d'une cause profonde.
La NASA et le comité de sécurité ont déclaré qu'il est trop tôt pour évaluer l'incidence de ce recul sur le calendrier des essais d'interruption en vol prévus de SpaceX et de la première mission Dragon avec équipage. L'agence travaillait en vue d'un vol avec équipage au début d'octobre, mais il semble maintenant probable qu'il sera reporté au début de 2020, du moins.
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Depuis qu'il a publié un bref communiqué samedi après qu'un essai de son véhicule Crew Dragon a donné lieu à une "anomalie", SpaceX n'a pas fait d'autres commentaires sur son enquête en cours. La NASA n'a pas dit grand-chose non plus, si ce n'est qu'elle a déclaré qu'elle participait à l'enquête et que l'agence avait "une confiance totale en SpaceX" pour comprendre et résoudre le problème qui semble avoir détruit la capsule de l'équipage.
Une réunion du comité consultatif sur la sécurité aérospatiale de la NASA, qui devait avoir lieu jeudi, a toutefois permis de mieux comprendre le problème qui s'est produit avec le véhicule Crew Dragon à l'installation SpaceX's Landing Zone 1 en Floride, près des deux sites de lancement de l'entreprise là-bas.
"L'événement s'est produit au cours d'un essai d'incendie statique effectué avant l'essai d'interruption en vol ", a déclaré Patricia Sanders, présidente du comité chargé de veiller à ce que la NASA ait une culture de sécurité saine et d'atténuer les risques dans la mesure du possible pendant le vol spatial.
La capsule Crew Dragon en question est la même que celle qui a effectué avec succès une mission de démonstration à la Station spatiale internationale en mars. Samedi, l'engin spatial était en préparation pour un vol de lancement et d'avortement cet été. Pendant le vol d'interruption, le Dragon aurait décollé de Floride avec un propulseur Falcon 9 et aurait ensuite tiré ses puissants moteurs SuperDraco pour montrer que le Dragon pouvait s'éloigner en toute sécurité de la fusée en cas de problème avec le propulseur avant ou pendant le vol.
"Le tir avait pour but de démontrer la performance des systèmes intégrés SuperDraco dans des environnements deux fois plus vibro-acoustiques au niveau du véhicule que dans des environnements d'avortement ", a déclaré M. Sanders. Sanders a expliqué que le test simulait la fusée Falcon 9 sous l'engin spatial et déclenchait un abandon.
"Le tir de 12 Dracos de section de service a été effectué avec succès ", dit-elle, notant que les 12 petits moteurs Draco utilisés pour les manœuvres dans l'espace fonctionnaient normalement. "Le tir de huit SuperDracos a provoqué une anomalie, conclut Sanders. Cela suggère que l'anomalie s'est produite pendant ou juste après le test SuperDraco. Sanders a également noté que SpaceX a suivi tous les protocoles de sécurité pour le test et que personne n'a été blessé.
Plus tard au cours de la réunion, un autre membre du comité de sécurité, l'ancienne astronaute Sandy Magnus, a déclaré qu'elle comprenait le désir du public d'en savoir plus sur l'accident. Certaines personnes, y compris le comité de rédaction de l'Orlando Sentinel, ont demandé que plus d'informations soient publiées immédiatement.
Mais SpaceX et la NASA devraient disposer de plus de temps pour enquêter sur l'accident, a déclaré M. Magnus. "Nous savons qu'il y a beaucoup d'intérêt concernant le récent accident de SpaceX," dit-elle. "Nous sommes patients." À l'heure actuelle, l'enquête en est encore à l'étape de la sécurisation du lieu de l'accident, de la collecte des données et de l'établissement d'un échéancier pour que l'anomalie puisse commencer le processus de détermination d'une cause profonde.
La NASA et le comité de sécurité ont déclaré qu'il est trop tôt pour évaluer l'incidence de ce recul sur le calendrier des essais d'interruption en vol prévus de SpaceX et de la première mission Dragon avec équipage. L'agence travaillait en vue d'un vol avec équipage au début d'octobre, mais il semble maintenant probable qu'il sera reporté au début de 2020, du moins.
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Thierz- Admin
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Hello, Tous!
Bon, je sais maintenant à quelle école Macron a appris à parler pour ne rien dire! :wall:
Non, je ne l'ai pas dit, non, je ne l'ai pas dit!
Si?
Bon, mes excuses à ceux, dont la modération, qui ont pu être choqués par ma réflexion, surgie ab imo pectore à l'insu de mon plein gré...
ôô JMfret
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jmfret- Messages : 93
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Toujours hello, Tous!
Bon sans rire...
Sans grande surprise, il n'y a que dans les séries télévisées que l'affaire est bouclée en 43 minutes...
Le seul fait nouveau est l'allumage en premier lieu de la collerette de 12 mini-dracos pour aider au dégagement des deux composantes à séparer, avant l'allumage des 8 super-dracos destinés au grand saut de la capsule... Dommage qu'on n'ait pas eu la chronologie détaillée de ces allumages, car nous dire que çà a pété 10 s avant l'allumage des super-dracos reste un peu court...
Ecartez-vous par prudence, je ronge mon frein... ôô
[mod]Mustard: C'est ta première fois donc je laisse passer cette fois mais normalement on retire ce type de message qui n'a rien à voir avec la discussion et risque de démarrer un hors sujet[/mod]
Bon sans rire...
Sans grande surprise, il n'y a que dans les séries télévisées que l'affaire est bouclée en 43 minutes...
Le seul fait nouveau est l'allumage en premier lieu de la collerette de 12 mini-dracos pour aider au dégagement des deux composantes à séparer, avant l'allumage des 8 super-dracos destinés au grand saut de la capsule... Dommage qu'on n'ait pas eu la chronologie détaillée de ces allumages, car nous dire que çà a pété 10 s avant l'allumage des super-dracos reste un peu court...
Ecartez-vous par prudence, je ronge mon frein... ôô
[mod]Mustard: C'est ta première fois donc je laisse passer cette fois mais normalement on retire ce type de message qui n'a rien à voir avec la discussion et risque de démarrer un hors sujet[/mod]
jmfret- Messages : 93
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jmfret a écrit:Hello, Tous!
Bon, je sais maintenant à quelle école Macron a appris à parler pour ne rien dire! mur
Non, je ne l'ai pas dit, non, je ne l'ai pas dit!
Si?
Bon, mes excuses à ceux, dont la modération, qui ont pu être choqués par ma réflexion, surgie ab imo pectore à l'insu de mon plein gré...
ôô JMfret
Je ne suis pas modérateur, mais par expérience je sais que mieux vaut éviter ce genre de message : ça n'apporte pas vraiment de valeur ajoutée, donc au mieux personne ne rebondit dessus, mais par contre ça porte un potentiel dérappage non négligeable. Si tu fais cette remarque pour voir combien abonderont dans ton sens vs. combien s'insurgeront, tu es peut-être sur le mauvais forum.
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Thierz- Admin
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Hello, Thierz!
Non, non, aucune tentative de sondage, juste un rebond sur l'actualité, c'est mon coté chansonnier, çà fuse, et çà, çà devrait être bien vu, ici, non?
Bon, je mets un bouchon à la tuyère du déconnophone! ^- JMfret
Non, non, aucune tentative de sondage, juste un rebond sur l'actualité, c'est mon coté chansonnier, çà fuse, et çà, çà devrait être bien vu, ici, non?
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jmfret- Messages : 93
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On est assez strict sur le contenu, on retire tout ce qui n'apporte rien au sujet sinon il y a un risque de hors sujet et si tout le monde fait la discussion du sujet devient illisible.
On n'a rien contre un peu dé détente mais c'est juste pour éviter les dérapage, les hors sujets. Uen petite phrase comme ça peut amener d'autres à y répondre et ainsi de suite et le fil de discussion de fond est perdu. Bref désolé mais on retire ce qui est absolument inutile et hors sujet.
Pour les discussion hors sujet je t'invite à t'inscrire au salon "Espace Détente", qui te rajoutera une rubrique pour faire du hors sujet et parler de presque tout.
On n'a rien contre un peu dé détente mais c'est juste pour éviter les dérapage, les hors sujets. Uen petite phrase comme ça peut amener d'autres à y répondre et ainsi de suite et le fil de discussion de fond est perdu. Bref désolé mais on retire ce qui est absolument inutile et hors sujet.
Pour les discussion hors sujet je t'invite à t'inscrire au salon "Espace Détente", qui te rajoutera une rubrique pour faire du hors sujet et parler de presque tout.
A propos des ergols hypergoliques utilisés, j’ai regardé d’un peu plus près car si pour le comburant, c’est bien le NTO soit du peroxyde d'azote N2O4 (tétraoxyde de diazote), pour le carburant, on parlait tantôt d’hydrazine ou de UDMH. Non, après vérification, c’est du MMH c’est à dire de la monométhylhydrazine (H3C)HN-NH2
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Draco_(rocket_engine_family)
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Draco_(rocket_engine_family)
Giwa- Donateur
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Giwa a écrit:A propos des ergols hypergoliques utilisés, j’ai regardé d’un peu plus près car si pour le comburant, c’est bien le NTO soit du peroxyde d'azote N2O4 (tétraoxyde de diazote), pour le carburant, on parlait tantôt d’hydrazine ou de UDMH. Non, après vérification, c’est du MMH c’est à dire de la monométhylhydrazine (H3C)HN-NH2
C'est un peu l'avantage de Wikipedia. Dans la version française, on mentionne clairement l'utilisation de l'UDMH comme carburant.
En tous cas, l'un comme l'autre sont bien toxiques et peu compatibles avec la vie humaine...
Hadéen- Donateur
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Pour en revenir au sujet de base, je comprends que cette mise à feu statique était un essai d'éjection de la capsule par les moteurs Superdraco depuis un bâti outillage au sol.
S'agissant d'un dispositif de sécurité en vol, il est à trés court délai de réaction. En gros, en vol, le dispositif se doit d'être armé et prêt à réagir.
Je comprends également que le bâti sol vibrait à des niveaux élevés pour simuler les conditions de vol et dégager des marges vis à vis des conditions réelles.
Au moment de l'accident, 10 secondes environ avant la mise à feu, il est vraisemblable qu'un ultime armement a été réalisé pour achever la mise en configuration de vol de la capsule. Aussi, je crois que pour Space X il sera assez facile de faire le lien entre un changement de la configuration technique et l'explosion.
Je ne crois pour ma part pas trop à une double fuite progressive de NTO et d'UDMH. Il existe en effet au sol des tas de détecteurs pour ce type de produits de nature à garantir la sécurité des personnes et des biens. Les fuites de type accumulation progressive auraient été détectées.
S'agissant d'un dispositif de sécurité en vol, il est à trés court délai de réaction. En gros, en vol, le dispositif se doit d'être armé et prêt à réagir.
Je comprends également que le bâti sol vibrait à des niveaux élevés pour simuler les conditions de vol et dégager des marges vis à vis des conditions réelles.
Au moment de l'accident, 10 secondes environ avant la mise à feu, il est vraisemblable qu'un ultime armement a été réalisé pour achever la mise en configuration de vol de la capsule. Aussi, je crois que pour Space X il sera assez facile de faire le lien entre un changement de la configuration technique et l'explosion.
Je ne crois pour ma part pas trop à une double fuite progressive de NTO et d'UDMH. Il existe en effet au sol des tas de détecteurs pour ce type de produits de nature à garantir la sécurité des personnes et des biens. Les fuites de type accumulation progressive auraient été détectées.
Hadéen- Donateur
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Au regard de ces bribes d'information, il me paraît utile de rappeler quelques éléments de contexte et d'évoquer de possibles questions. Questions qui seront peut-être vite balayées par des objections ou par d'autres informations. Si elles ne sont pas pertinentes, purgeons-les et alors on aura au moins appris quelque chose.
Premier élément de contexte : à l'origine, les moteurs Superdraco avaient deux fonctions, d'une part, l'extraction d'urgence de la cabine en cas de défaillance du lanceur, et d'autre part, le retour de la cabine sur terre en rétropropulsion à l'issue d'une désorbitation et donc d'un vol spatial complet.
Cette seconde fonction a été abandonnée à la demande de la NASA. Par un raccourci rapide, beaucoup de gens, dont j'ai fait partie, ont pensé que la NASA s'est opposée au retour de la cabine sur terre en rétropropulsion parce que cette méthode lui paraît plus dangereuse qu'un amerrissage. Or, il ressort d'informations qui ont été apportées et discutées sur ce Forum que ce n'est ni totalement faux, ni totalement vrai.
En fait, la NASA - qui dans les partenariats publics/privés est chargée de certifier la sécurité à chaque étape d'un vol - a écarté cette voie du retour en rétropropulsion parce qu'elle estime ne pas avoir le savoir-faire lui permettant de définir le processus de certification de la sécurité correspondant.
On peut donc se demander s'il est vraiment facile de définir le processus de certification de la sécurité pour la fonction des Superdraco qui demeure, celle de permettre d'extraire en urgence la cabine en cas de défaillance du lanceur.
A cet égard, il y a peut-être des questions à examiner, à documenter, concernant l'objet du test qui a mal tourné le 20 avril.
Nous sommes certes habitués à ce que les essais en vol soient précédés de tirs statiques. Tir statique au banc d'essai, tir statique sur l'aire de lancement, ici tir statique sur une aire d'atterrissage…
Un tir statique suppose que les forces produites par les moteurs pour faire décoller l'engin soient neutralisées par des forces inverses retenant l'engin sur son banc d'essai, et s'exerçant à travers des attaches.
Or, il me semble qu'un tir statique des Superdraco d'une cabine Dragon 2 présente au moins deux particularités par rapport aux tirs statiques de moteurs ou d'étages de fusée :
- le caractère particulièrement vigoureux de l'étape de vol qui est testée ; je présume que l'allumage des Superdraco produit une accélération très forte, aux limites de ce que peut supporter un être humain ; ce serait intéressant de documenter ce point, en comparant mathématiquement l'accélération en question et celle qui s'exerce, par exemple, lors des tirs statiques d'étages de fusées ; je suis sûr que certains d'entres nous ont les chiffres et peuvent très vite soit écarter cette remarque, soit confirmer qu'il y a un sujet ;
- la configuration très particulière de la cabine Dragon 2, et notamment sa géométrie ; dans un volume très réduit, et dans un format qui n'est pas cylindrique comme pour un étage de fusée, on a des moteurs Superdraco, des réservoirs d'ergols, de l'électronique, un espace vie prévu pour des astronautes ; aussi, les forces importantes et contraires qui vont s'exercer sur cet objet durant le tir statique sont susceptibles de déformer certains de ses constituants, et notamment les réservoirs, avec le risque de provoquer, au-delà d'un certain seuil, des phénomènes de brutale rupture.
A cet égard, il me paraîtrait intéressant de savoir de quelle façon la cabine était rendue solidaire de son banc d'essai, et dans quelles zones de celles-ci les tensions entre des forces contraires étaient maximales. Les uns ou les autres sur ce Forum ont-ils des références industrielles précises d'autres tests afin de faire des comparaisons ?
J'anticipe certaines considérations que ces propos peuvent susciter en retour : les ingénieurs de la NASA savent ce qu'ils font, ce n'est pas à un profane de leur apprendre leur métier ; sur un autre plan, après un accident, des investigations bien conduites n'envisagent-elles pas la défaillance de l'engin testé avant de mettre en cause la méthode de test ?
Tout cela est vrai en général, et l'est probablement aussi au cas présent, mais au regard des éléments que je viens de mentionner, des réponses pourraient néanmoins être utiles. C'est la NASA elle-même qui a reconnu la difficulté de la méthode d'essai et qui a indiqué avoir renoncé à d'autres tests concernant les Superdraco, ceux qui auraient permis de valider le retour sur terre de la cabine à l'issue d'un vol complet.
En outre, quand ils obéissent aux ordres de politiques qui eux-mêmes sont stressés par les réactions émotionnelles du grand public et les enjeux de prestige international, les ingénieurs de la NASA sont, comme on le disait autrefois (de manière coupablement sexiste) "comme les plus jolies filles du monde, qui ne peuvent apporter aux hommes vieillissants que ce qu'elles ont".
Concrètement, si Bridenstine, lui-même coincé entre le Congrès et les ingénieurs, a donné l'ordre politique d'intercaler un test d'allumage des Superdraco avant le tir avorté qui aurait dû avoir lieu fin juin, ce test étant réalisé, comme on vient de le lire, dans un environnement vibratoire encore plus dantesque que celui d'un tir avorté, à supposer que cet ordre politique se soit heurté à de sérieuses objections de principe sur le plan technique, les ingénieurs n'en ont pas moins dû s'exécuter, et leurs grandes connaissances techniques ont été impuissantes pour rendre intelligente l'exécution d'un ordre qui ne l'était pas forcément.
Ordre politique qui n'était pas forcément pertinent, me semble-t-il, pour la raison de bon sens - en première analyse - qu'un allumage des Superdraco en comprimant la cabine sur le bâti du banc d'essai n'était pas représentatif à tous points de vue de ce qu'il se passe lorsque la cabine, au contraire, est libérée de son support et s'arrache du lanceur en vol sans être entravée. Une puissante force venant d'en bas, oui, mais des forces contraires tirant à la fois vers le bas et vers le haut, c'est autre chose.
Imagine-t-on de tester par un tir statique un siège éjectable de pilote d'avion en déclenchant l'extraction puis en scotchant le pilote par je ne sais quel procédé - en le tirant par les jambes - dans sa cabine ? Ma comparaison est caricaturale, sans doute, mais c'est pour bien faire comprendre le sens de ma question.
Je voudrais, s'agissant de l'historique récent de cette affaire, rappeler qu'à plusieurs reprises, à la fin de 2018, Bridenstine a fait des déclarations qui contredisaient les annonces de SpaceX sur la date du vol Demo 1. SpaceX voulait que le vol ait lieu fin 2018, puis s'est cramponnée à janvier 2019. Bridenstine disait, de son côté, qu'il y avait beaucoup de problèmes à résoudre pendant l'année 2019, et sous réserve d'un examen de verbatim que je n'ai pas le temps de vérifier, de mémoire, il semblait situer Demo 1 plutôt à la fin du 1er semestre.
C'est pourquoi, lorsque SpaceX a fixé la date de début mars, nous devions être nombreux à penser qu'il y aurait encore un certain nombre de reports. Surprise : le vol Demo 1 de Dragon 2 est bien parti le 2 mars, il n'y a pas eu d'autre reports de Demo 1.
Que s'est-il passé dans le dialogue entre la NASA et SpaceX ? Pourquoi la NASA a-t-elle accepté le lancement ? Ce serait intéressant à documenter. Car cela a un rapport direct avec le sujet qui nous préoccupe.
En effet, dans plusieurs des déclarations de Bridenstine que je viens de rappeler, le sujet des Superdraco était mis sur le tapis. C'était l'obsession de Bridenstine.
Il serait important de savoir pourquoi, à la fin de 2018, Bridenstine était tracassé par les Superdraco, et pourquoi il a laissé néanmoins le vol Demo 1 se faire début mars.
Que savons-nous de l'histoire du développement des Superdraco ? Combiens de tests ont-ils été conduits avec ce moteur en usine, dans quelles conditions ? Pour ma part, j'ai été marqué par le fameux essai du test d'allumage de ces moteurs avec redescente de la cabine sous parachutes en bord de mer. Il me semble que ce test, qui est déjà assez ancien, n'a eu lieu qu'une seule fois. N'aurait-il pas été plus pertinent, au lieu de faire l'essai curieux du 20 avril 2019, de reproduire à deux ou trois reprises ce test d'allumage des moteurs avec redescente sous parachutes ? Qui a défini le principe et les modalités de l'essai curieux du 20 avril 2019, la NASA de manière unilatérale, ou SpaceX et la NASA conjointement, sans que la seconde ne force la main de la première ?
Je ne soulève pas ces questions pour minimiser l'accident du 20 avril. Au contraire, je suis d'avis que le scénario où le principe même de ce test serait contestable est le plus mauvais des scénarios pour SpaceX. Car il serait très difficile et probablement vain politiquement pour la NASA d'admettre qu'elle s'est trompée dans la conception de ce test. En effet, même si tel est le cas et même si la NASA le sait, l'opinion publique et ses relais politiques sont désormais, je le crains, en attente d'un processus par lequel SpaceX affichera qu'elle améliore son matériel jusqu'au jour où un test identique à celui du 20 avril 2019 pourra être conduit, cette fois avec succès. Problème : est-ce utile au regard de l'objectif poursuivi ? Est-ce par ailleurs un objectif sensé et atteignable ?
Les défis techniques que s'est lancés SpaceX sont audacieux, mais l'entreprise a des ressources pour les relever et ses progrès s'accélèrent à chaque accident. Toutefois, le sujet des vols spatiaux habités est spécifique, parce qu'il a une dimension politique particulière, et parce que notre époque est schizophrène : elle invente des sports de plus en plus extrêmes, des manèges de fêtes foraines de plus en plus dangereux qui estropient les enfants, elle s'indigne des limitations de vitesse routière, et de manière tout à fait névrotique, elle n'accepte pas les morts dans l'espace, pas mêmes les "morts virtuelles" comme lors de l'accident anxiogène du 20 avril.
Il est temps de revenir à une vision plus équilibrée des choses. Si un alpiniste a le droit de se tuer et de mettre en danger les secours, si un navigateur solitaire est légitime, aux yeux de l'opinion, à s'exposer à la noyade, alors même que sa mort éventuelle n'apportera guère de progrès matériel à l'humanité, pourquoi une prise de risque au service de la conquête spatiale, pleinement assumée par les explorateurs concernés, ne serait-elle pas considérée comme bonne et sage ? Ce que, rationnellement, on peut reprocher à la défunte navette spatiale, ce n'est pas d'avoir fait 14 morts, c'est de n'avoir pas été un système de transport spatial perfectible et financièrement soutenable dans la durée. Bien entendu il faut se donner un temps de préparation raisonnable pour mettre toutes les chances de son côté lors des vols spatiaux. Mais n'y a-t-il pas une tentation de transformer le retour au vols habités dans l'espace en course de lenteur, en s'inventant des obstacles qui n'ont pas lieu d'être ? Je me demande si une petite partie de tout cela ne relève pas du divan du psychanalyste.
L'intérêt de la situation actuelle qui fait suite à cet accident du 20 avril, c'est qu'au-delà des aspects techniques, la prochaine gestion des événements va nous donner des informations sur la santé des sociétés contemporaines, et confirmer ou infirmer certaines des hypothèses faites ici.
Premier élément de contexte : à l'origine, les moteurs Superdraco avaient deux fonctions, d'une part, l'extraction d'urgence de la cabine en cas de défaillance du lanceur, et d'autre part, le retour de la cabine sur terre en rétropropulsion à l'issue d'une désorbitation et donc d'un vol spatial complet.
Cette seconde fonction a été abandonnée à la demande de la NASA. Par un raccourci rapide, beaucoup de gens, dont j'ai fait partie, ont pensé que la NASA s'est opposée au retour de la cabine sur terre en rétropropulsion parce que cette méthode lui paraît plus dangereuse qu'un amerrissage. Or, il ressort d'informations qui ont été apportées et discutées sur ce Forum que ce n'est ni totalement faux, ni totalement vrai.
En fait, la NASA - qui dans les partenariats publics/privés est chargée de certifier la sécurité à chaque étape d'un vol - a écarté cette voie du retour en rétropropulsion parce qu'elle estime ne pas avoir le savoir-faire lui permettant de définir le processus de certification de la sécurité correspondant.
On peut donc se demander s'il est vraiment facile de définir le processus de certification de la sécurité pour la fonction des Superdraco qui demeure, celle de permettre d'extraire en urgence la cabine en cas de défaillance du lanceur.
A cet égard, il y a peut-être des questions à examiner, à documenter, concernant l'objet du test qui a mal tourné le 20 avril.
Nous sommes certes habitués à ce que les essais en vol soient précédés de tirs statiques. Tir statique au banc d'essai, tir statique sur l'aire de lancement, ici tir statique sur une aire d'atterrissage…
Un tir statique suppose que les forces produites par les moteurs pour faire décoller l'engin soient neutralisées par des forces inverses retenant l'engin sur son banc d'essai, et s'exerçant à travers des attaches.
Or, il me semble qu'un tir statique des Superdraco d'une cabine Dragon 2 présente au moins deux particularités par rapport aux tirs statiques de moteurs ou d'étages de fusée :
- le caractère particulièrement vigoureux de l'étape de vol qui est testée ; je présume que l'allumage des Superdraco produit une accélération très forte, aux limites de ce que peut supporter un être humain ; ce serait intéressant de documenter ce point, en comparant mathématiquement l'accélération en question et celle qui s'exerce, par exemple, lors des tirs statiques d'étages de fusées ; je suis sûr que certains d'entres nous ont les chiffres et peuvent très vite soit écarter cette remarque, soit confirmer qu'il y a un sujet ;
- la configuration très particulière de la cabine Dragon 2, et notamment sa géométrie ; dans un volume très réduit, et dans un format qui n'est pas cylindrique comme pour un étage de fusée, on a des moteurs Superdraco, des réservoirs d'ergols, de l'électronique, un espace vie prévu pour des astronautes ; aussi, les forces importantes et contraires qui vont s'exercer sur cet objet durant le tir statique sont susceptibles de déformer certains de ses constituants, et notamment les réservoirs, avec le risque de provoquer, au-delà d'un certain seuil, des phénomènes de brutale rupture.
A cet égard, il me paraîtrait intéressant de savoir de quelle façon la cabine était rendue solidaire de son banc d'essai, et dans quelles zones de celles-ci les tensions entre des forces contraires étaient maximales. Les uns ou les autres sur ce Forum ont-ils des références industrielles précises d'autres tests afin de faire des comparaisons ?
J'anticipe certaines considérations que ces propos peuvent susciter en retour : les ingénieurs de la NASA savent ce qu'ils font, ce n'est pas à un profane de leur apprendre leur métier ; sur un autre plan, après un accident, des investigations bien conduites n'envisagent-elles pas la défaillance de l'engin testé avant de mettre en cause la méthode de test ?
Tout cela est vrai en général, et l'est probablement aussi au cas présent, mais au regard des éléments que je viens de mentionner, des réponses pourraient néanmoins être utiles. C'est la NASA elle-même qui a reconnu la difficulté de la méthode d'essai et qui a indiqué avoir renoncé à d'autres tests concernant les Superdraco, ceux qui auraient permis de valider le retour sur terre de la cabine à l'issue d'un vol complet.
En outre, quand ils obéissent aux ordres de politiques qui eux-mêmes sont stressés par les réactions émotionnelles du grand public et les enjeux de prestige international, les ingénieurs de la NASA sont, comme on le disait autrefois (de manière coupablement sexiste) "comme les plus jolies filles du monde, qui ne peuvent apporter aux hommes vieillissants que ce qu'elles ont".
Concrètement, si Bridenstine, lui-même coincé entre le Congrès et les ingénieurs, a donné l'ordre politique d'intercaler un test d'allumage des Superdraco avant le tir avorté qui aurait dû avoir lieu fin juin, ce test étant réalisé, comme on vient de le lire, dans un environnement vibratoire encore plus dantesque que celui d'un tir avorté, à supposer que cet ordre politique se soit heurté à de sérieuses objections de principe sur le plan technique, les ingénieurs n'en ont pas moins dû s'exécuter, et leurs grandes connaissances techniques ont été impuissantes pour rendre intelligente l'exécution d'un ordre qui ne l'était pas forcément.
Ordre politique qui n'était pas forcément pertinent, me semble-t-il, pour la raison de bon sens - en première analyse - qu'un allumage des Superdraco en comprimant la cabine sur le bâti du banc d'essai n'était pas représentatif à tous points de vue de ce qu'il se passe lorsque la cabine, au contraire, est libérée de son support et s'arrache du lanceur en vol sans être entravée. Une puissante force venant d'en bas, oui, mais des forces contraires tirant à la fois vers le bas et vers le haut, c'est autre chose.
Imagine-t-on de tester par un tir statique un siège éjectable de pilote d'avion en déclenchant l'extraction puis en scotchant le pilote par je ne sais quel procédé - en le tirant par les jambes - dans sa cabine ? Ma comparaison est caricaturale, sans doute, mais c'est pour bien faire comprendre le sens de ma question.
Je voudrais, s'agissant de l'historique récent de cette affaire, rappeler qu'à plusieurs reprises, à la fin de 2018, Bridenstine a fait des déclarations qui contredisaient les annonces de SpaceX sur la date du vol Demo 1. SpaceX voulait que le vol ait lieu fin 2018, puis s'est cramponnée à janvier 2019. Bridenstine disait, de son côté, qu'il y avait beaucoup de problèmes à résoudre pendant l'année 2019, et sous réserve d'un examen de verbatim que je n'ai pas le temps de vérifier, de mémoire, il semblait situer Demo 1 plutôt à la fin du 1er semestre.
C'est pourquoi, lorsque SpaceX a fixé la date de début mars, nous devions être nombreux à penser qu'il y aurait encore un certain nombre de reports. Surprise : le vol Demo 1 de Dragon 2 est bien parti le 2 mars, il n'y a pas eu d'autre reports de Demo 1.
Que s'est-il passé dans le dialogue entre la NASA et SpaceX ? Pourquoi la NASA a-t-elle accepté le lancement ? Ce serait intéressant à documenter. Car cela a un rapport direct avec le sujet qui nous préoccupe.
En effet, dans plusieurs des déclarations de Bridenstine que je viens de rappeler, le sujet des Superdraco était mis sur le tapis. C'était l'obsession de Bridenstine.
Il serait important de savoir pourquoi, à la fin de 2018, Bridenstine était tracassé par les Superdraco, et pourquoi il a laissé néanmoins le vol Demo 1 se faire début mars.
Que savons-nous de l'histoire du développement des Superdraco ? Combiens de tests ont-ils été conduits avec ce moteur en usine, dans quelles conditions ? Pour ma part, j'ai été marqué par le fameux essai du test d'allumage de ces moteurs avec redescente de la cabine sous parachutes en bord de mer. Il me semble que ce test, qui est déjà assez ancien, n'a eu lieu qu'une seule fois. N'aurait-il pas été plus pertinent, au lieu de faire l'essai curieux du 20 avril 2019, de reproduire à deux ou trois reprises ce test d'allumage des moteurs avec redescente sous parachutes ? Qui a défini le principe et les modalités de l'essai curieux du 20 avril 2019, la NASA de manière unilatérale, ou SpaceX et la NASA conjointement, sans que la seconde ne force la main de la première ?
Je ne soulève pas ces questions pour minimiser l'accident du 20 avril. Au contraire, je suis d'avis que le scénario où le principe même de ce test serait contestable est le plus mauvais des scénarios pour SpaceX. Car il serait très difficile et probablement vain politiquement pour la NASA d'admettre qu'elle s'est trompée dans la conception de ce test. En effet, même si tel est le cas et même si la NASA le sait, l'opinion publique et ses relais politiques sont désormais, je le crains, en attente d'un processus par lequel SpaceX affichera qu'elle améliore son matériel jusqu'au jour où un test identique à celui du 20 avril 2019 pourra être conduit, cette fois avec succès. Problème : est-ce utile au regard de l'objectif poursuivi ? Est-ce par ailleurs un objectif sensé et atteignable ?
Les défis techniques que s'est lancés SpaceX sont audacieux, mais l'entreprise a des ressources pour les relever et ses progrès s'accélèrent à chaque accident. Toutefois, le sujet des vols spatiaux habités est spécifique, parce qu'il a une dimension politique particulière, et parce que notre époque est schizophrène : elle invente des sports de plus en plus extrêmes, des manèges de fêtes foraines de plus en plus dangereux qui estropient les enfants, elle s'indigne des limitations de vitesse routière, et de manière tout à fait névrotique, elle n'accepte pas les morts dans l'espace, pas mêmes les "morts virtuelles" comme lors de l'accident anxiogène du 20 avril.
Il est temps de revenir à une vision plus équilibrée des choses. Si un alpiniste a le droit de se tuer et de mettre en danger les secours, si un navigateur solitaire est légitime, aux yeux de l'opinion, à s'exposer à la noyade, alors même que sa mort éventuelle n'apportera guère de progrès matériel à l'humanité, pourquoi une prise de risque au service de la conquête spatiale, pleinement assumée par les explorateurs concernés, ne serait-elle pas considérée comme bonne et sage ? Ce que, rationnellement, on peut reprocher à la défunte navette spatiale, ce n'est pas d'avoir fait 14 morts, c'est de n'avoir pas été un système de transport spatial perfectible et financièrement soutenable dans la durée. Bien entendu il faut se donner un temps de préparation raisonnable pour mettre toutes les chances de son côté lors des vols spatiaux. Mais n'y a-t-il pas une tentation de transformer le retour au vols habités dans l'espace en course de lenteur, en s'inventant des obstacles qui n'ont pas lieu d'être ? Je me demande si une petite partie de tout cela ne relève pas du divan du psychanalyste.
L'intérêt de la situation actuelle qui fait suite à cet accident du 20 avril, c'est qu'au-delà des aspects techniques, la prochaine gestion des événements va nous donner des informations sur la santé des sociétés contemporaines, et confirmer ou infirmer certaines des hypothèses faites ici.
PierredeSedna- Donateur
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