SLS block 1 (Orion Artemis-3) - KSC - Septembre 2026

Le module de service du vaisseau Orion de la mission Artemis-3 sera également fourni par l'ESA

http://www.esa.int/Our_Activities/Human_and_Robotic_Exploration/Orion/Third_European_service_module_for_Orion_to_ferry_astronauts_on_Moon_landing

Plutôt impressionnant !
Mais Orion, c'était pas conçu pour aller sur Mars, de base (j'imagine que ça marche pareil mais j'avoue ne pas avoir suivi cette partie de l'actu spatiale…) ?

Orion a été conçue pour évoluer dans l'espace profond, c'est-à-dire au delà de l'orbite basse, loin des protections rassurantes qu'offre la magnétosphère terrestre. Ses cibles potentielles englobent la lune, Mars et au delà, mais aussi (qui peut le plus peut le moins) la station spatiale internationale.

La seule utilité d'Orion dans une mission martienne serait peut-être l'exploration de ses petites lunes, et surtout, pendant la dernière semaine du voyage de retour, la rentrée atmosphérique au dessus de ma mer.

D'après ce que j'ai compris, le voyage vers Mars nécessiterait un véhicule assez spacieux (en tout cas plus que la capsule Orion). Le nom de Deep Space Habitat est souvent employé pour le désigner.
Orion servirait à faire le trajet Terre vers LOP-Gateway/Deep Space Habitat en orbite NRHO. Et probablement une capsule Orion (la même ou une autre ?) leur permettrait de faire le trajet inverse au retour de la mission martienne.
L'option de laisser Orion amarré au DSH reste ouverte. Mais suivant le profil précis de la mission, l'utilité de le faire séjourner près de trois ans une capsule dans l'espace lointain se pose.
Projet proposé par Lockheed Martin pour un voyage avec exploration des lunes martiennes (utiliserait deux capsules Orion)


Faire un voyage complet en Orion, ce serait à priori, pour des missions plus courtes. Il avait été envisagé de visiter un astéroïde, projet pour le moment abandonné.
Un profil possible de mission pour visiter un astéroïde (Deux Orions)


Tout cela reste bien sûr sujet à caution car les changements sur les objectifs et les moyens à utiliser sont une grande habitude à la NASA.

N'oublions pas aussi qu'avec les missions Artemis ciblées sur la Lune .... Mars ne devrait pas être un objectif poursuivi avant pas mal de temps.

Personnellement, faire tout le chemin vers Mars pour ne visiter que les lunes, c'est comme faire 1000 km vers le Louvre et visiter la seule pyramide.

Ken Bowersox de la NASA (Administrateur associé par interim pour la direction des opérations humaines habitées) présente une nouvelle diapositive illustrant le profil de la mission Artemis 3, avec le SLS, Orion, Gateway et un atterrisseur lunaire habité.

Il serait possible qu'Orion rejoigne l'atterrisseur lunaire hors Gateway avec deux membres d'équipage se rendant à la surface lunaire et deux autres membres se rendant au Gateway.

L'annonce d'une demande de rallonge substantielle de 3 G$ pour le budget NASA laisserait donc envisageable le financement de tous les éléments nécessaires pour assurer une telle mission (avec le scénario Gateway minimal).

Notamment la fabrication de l'étage EUS pour faire un SLS block 1-B et finaliser les équipements sol (avec les modifications du pas de tir prenant en compte la hauteur différente block1(avec ICPS)/block 1B (avec EUS), les connexions pour les ergols, sans oublier le nouveau mobile launch platform (MLP).




Question : Ce serait une rallonge annuelle renouvelable ?

montmein69 a écrit:L'annonce d'une demande de rallonge substantielle de 3 G$ pour le budget NASA laisserait donc envisageable le financement de tous les éléments nécessaires pour assurer une telle mission (avec le scénario Gateway minimal).

Notamment la fabrication de l'étage EUS pour faire un SLS block 1-B et finaliser les équipements sol (avec les modifications du pas de tir prenant en compte la hauteur différente block1(avec ICPS)/block 1B (avec EUS), les connexions pour les ergols, sans oublier le nouveau mobile launch platform (MLP).

De ce que j'avais vu, ces 3 G$ iraient principalement pour le développement des atterrisseurs lunaires habités

https://techcrunch.com/2020/02/07/trump-said-to-propose-roughly-3-billion-nasa-budget-boost-for-2021/

montmein69 a écrit:Question : Ce serait une rallonge annuelle renouvelable ?

Il s'agit d'une rallonge pour 2021 mais je ne pense pas que ce soir renouvelable

montmein69 a écrit:L'annonce d'une demande de rallonge substantielle de 3 G$ pour le budget NASA laisserait donc envisageable le financement de tous les éléments nécessaires pour assurer une telle mission (avec le scénario Gateway minimal).

Notamment la fabrication de l'étage EUS pour faire un SLS block 1-B et finaliser les équipements sol (avec les modifications du pas de tir prenant en compte la hauteur différente block1(avec ICPS)/block 1B (avec EUS), les connexions pour les ergols, sans oublier le nouveau mobile launch platform (MLP).




Question : Ce serait une rallonge annuelle renouvelable ?

Question subsidiaire à laquelle je n'ai pas encore eu de réponse dans d'autres sujets de discussion : si aucune Mobile Service structure n'est prévue comme pour Saturn V, comment sont faites les ultimes vérifications et surtout l'armement des dispositifs pyrotechniques (par exemple pour la séparation des étages) ? Dans le VAB ? Pas top au point de vue sécuritaire...:scratch:
Peut-être avec des nacelles télescopiques à grande hauteur ?

Dans le  projet de Budget 2020 qui vient d'être publié on trouve p 10, le prévisionnel des missions de 2020 à 2025.
Et notamment pour l'année 2024, la mission Artemis III.
Or elle est spécifiée comme utilisant un lanceur SLS Block 1 (avec ICPS)



Donc - sous réserve bien sûr - le titre de ce Fil ne serait pas exact car il indique Block 1B, puisque cette version du lanceur devrait, elle, utiliser le nouvel étage EUS.

Remarque :
Si le SLS Block 1 est -définitivement -  le seul qui serait disponible pour Artemis III, cela pose question pour assurer la crédibilité de la  version du team Boeing (en mode Apollo). Car la masse d'Orion et d'un atterrisseur (sans utiliser le Gateway) serait-il compatible avec la capacité du Block 1 ?
Bien sûr on peut supputer à loisir ... vu qu'on ne sait rien de l'atterrisseur donc de sa masse, ni celle des ergols nécessaires pour l'alunissgae puis la remontée. :scratch:

Seul Orion sera lancé par le SLS en 2024. Les modules lunaires de transfert, alunissage, décollage et logistique le seront par des lanceurs commerciaux (dénommés CLV en page 10).

aRes a écrit:Seul Orion sera lancé par le SLS en 2024. Les modules lunaires de transfert, alunissage, décollage et logistique le seront par des lanceurs commerciaux (dénommés CLV en page 10).

Tu as raison, c'est bien le scénario qui est prévu si on utilise le Gateway pour la mission.

Est-ce la solution privilégiée voire adoptée ? C'est possible. Mais on n'a pas vu d'annonce définitive dans ce sens (à ma connaissance).

Avancement en mars 2020 (@StarshipTrop19)

L'option de faire la mission sans utiliser le Gateway a été décidée par la NASA.
Le lander qui effectuera la phase finale du voyage vers la Lune n'est pas encore commencé.

On ne sait toujours pas qui a été choisi pour le construire ? Et de toute façon il ne sera pas testé avant Artemis III. Ce vol sera son inauguration.

Dans le titre je verrai donc bien figurer : SLS Block 1B (Orion+lander Artemis 3)

Je commence a me demander si l'idee ne sera pas de lancer le lander avec une SLS Block 1B, lui faire faire une mission type Apollo 10 (et sans se debarrasser de l'etage de descente) mais en automatique et ensuite lancer Orion avec une SLS Block 1 pour le rejoindre...

jassifun a écrit:Je commence a me demander si l'idee ne sera pas de lancer le lander avec une SLS Block 1B, lui faire faire une mission type Apollo 10 (et sans se debarrasser de l'etage de descente) mais en automatique et ensuite lancer Orion avec une SLS Block 1 pour le rejoindre...

Impossible dans les délais requis. Voir mon post dans le sujet Artemis II.

Au fait sympa de voir la photo de l'ESM 3 ... donc la fabrication a debute.

Ce grand panneau conique en alliage d'aluminium est l'un des trois segments qui composent la moitié supérieure de la capsule Artemis III.

Voici le dernier plan de référence pour Artemis 3 dévoilé lors de la réunion du Conseil consultatif de la NASA (NAC) de mai 2020.

Wakka a écrit:Voici le dernier plan de référence pour Artemis 3 dévoilé lors de la réunion du Conseil consultatif de la NASA (NAC) de mai 2020.

La lecture des légendes est plutôt intéressant. J'ai agrandi cette partie.
J'ai mis en évidence quelques indications ... car certaines sont assurément intrigantes. Je n'ai pas tout cerclé mais ce sont les points 5, 8, 9, 14, 15  

• On parle de la trajectoire empruntée par l'étage ICPS .... donc cela indique que c'est un SLS Block 1 qui est utilisé
  
• on parle de trajectoire du Gateway en NRHO, de RdV avec le Gateway, de transfert d'équipage entre le Gateway et le HLS , de départ d'Orion depuis le Gateway....etc ... donc cela indique que la mission utiliserait le Gateway.
  

Je ne sais pas si une autre mission de référence a été (ou sera publiée) comme celle sans utilisation du Gateway ou si cette option n'est plus d'actualité .... ou si elle est dérogatoire à celles qui suivront.

Assurément, bien malin sera celui qui ce jourd'hui y comprend quelque chose.

C'est quoi ce b'ins ?


PS : je pense que ce qui est assez assuré c'est qu'Artemis III se fasse avec un Block 1 équipé de l'ICPS. (encore que .... :scratch: ).
Il faudrait sans doute rectifier dans le titre du Fil.

Le module d'équipage III prend forme chez AMRO Fabricating Corp. en Californie et Ingersoll Machine Tools Inc. en Illinois.

Entrainement au Neutral Buoyancy Lab.
Photo de Zena Cardman Astronaute NASA, Groupe XXII, Microbiologiste.
@zenanaut

Mais cela reste un travail sur les outils et les techniques d'entrainement que les futurs équipages d'Artemis utiliseront. En aucun cas, elle n'est assurée d'aller sur la Lune.

La nouvelle jeep lunaire est sympa mais tres petite.

Backbone of a spacecraft

Quelques images de la structure de l'ESM-3.

L’épine dorsale d’Orion se rendra au hall d’intégration d’Airbus à Brême, en Allemagne, à la fin du mois pour intégrer tous les éléments énumérés ci-dessus et davantage encore. Ce troisième module de service européen rejoindra le deuxième de la série qui est déjà à Brême, en voie d’achèvement, et qui sera envoyé au Kennedy Space Center de la NASA l’année prochaine.